• Les MOSNIER du Hainaut

    Marie DUMONT a pour ancêtre à la 5ème génération une certaine Valburge CONTY née à Xertigny en 1772 (Valburge est un prénom courant à Xertigny : la patronne du village est Ste-Valburge). Valburge est  la fille du maréchal-ferrant François CONTY qui se remarie à 51 ans avec Françoise MONIER née à Xaronval (village des Vosges à une cinquantaine de km de Xertigny  du coté de Charmes à la limite de la Meurthe-et-Moselle).

     

     

    Le père de Françoise MONIER, lui, n'est pas du tout  vosgien puisqu'il vient de Maroilles (Nord)  où il est né en 1702 : Jacques MOSNIER, cavalier dans le régiment Royal-Roussillon, réside à Chéniménil en 1737 (à une dizaine de km d'Epinal), il s'y marie la même année avec Anne-Catherine LAMOTHE, originaire de Rozelieures (54).

     

    royal roussillon 08-522015

    L'affiche ci-contre était destinée au recrutement de volontaires pour le régiment de cavalerie Royal-Roussillon (Réunion des Musées Nationaux).

     

     

    Un peu d'histoire

     

    1737, c'est l'année où le dernier duc de Lorraine François III, renonce à son pouvoir sur ce duché : il est confié, à titre viager, au beau-père de Louis XV,  Stanislas Leszczynski, mais en fait, c'est la France qui administre le duché par l'intermédaire d'un chancelier nommé par Louis XV auprès de Stanislas. On y préléve la gabelle, comme sur le reste du royaume, et un intendant des troupes françaises en Lorraine est nommé. Les historiens de l'armée nous apprennent que le régiment Royal-Roussillon était basé à Lille depuis 1735 (fin officieuse de la guerre de succession de Pologne) . Le duc de Lorraine ayant renoncé à son titre le 13 février 1737, le Royal-Roussillon a du faire partie des premières troupes venues s'installer en Lorraine (Jacques MOSNIER à son mariage en juin 1737 est dit résider dans la région depuis 5 mois, soit depuis février). Ces troupes ont peut-être été moyennement appréciées des lorrains, mais le cavalier MOSNIER, lui, a su convaincre la jeune lorraine Anne-Catherine de ses bonnes intentions...

     

    Jacques MOSNIER occupait donc la Lorraine pas encore totalement française (ce sera définitif en 1766) au nom du roi de France, mais sa famille était-elle française ? pas depuis très longtemps, si l'on se réfère à l'histoire de Maroilles et du Hainaut.

     

    Une abbaye bénédictine est fondée à Maroilles en 652. Au moyen-âge, Maroilles était ville franche, enclavée dans le comté du Hainaut, faisant partie des terres du duché de Bourgogne, puis d'Autriche, enfin de celles d'Espagne. Maroilles était à deux lieues de la frontière sud avec la France.

    Le comté du Hainaut s'étendait de Mons à Valenciennes, en passant par Landrecies. Il est attribué à l'un des fils de Louis le Pieux, Lothaire 1er, empereur d'occident, plus tard roi des Francs. Il appartient à la maison de Flandres vers 1050. Après diverses péripéties, il passe à la maison de Bourgogne en 1428, il est alors réuni aux Pays-Bas bourguignons. Ceux-ci deviennent Pays-Bas espagnols en 1549, et Maroilles passe à la France avec le traité des Pyrénées, le 7 novembre 1659.

     

    Si Jacques MOSNIER est effectivement né sur le territoire du Royaume de France ainsi que ses parents Humbert MOSNIER en 1666 et Marie-Madeleine LAMONINARY en 1674 , ce n'est pas le cas de son grand-père Jean-François MOSNIER "Garde général dans la forêt de Mormal " qui est né dans les années 1640 aux Pays-Bas espagnols. La famille est, sinon immigrée, au moins "rattachée" et Jacques MOSNIER un Français descendant d'Hispano-Hollandais venu occuper la Lorraine...

     

     

     

     

     

     

    Note : Les données sur Maroilles et le Hénaut ont été gracieusement fournies par Guislaine Lobry, généalogiste dans l'Avesnois (site geneanet globry)


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