• douaniers 1830Henri GRÜNFELDER né en Alsace à Hirtzfelden en 1865 est fils et petit-fils de douaniers qui n'ont pas cessé de déménager de brigades en brigades. 


    Son grand-père né en 1788 Johann GRÜNFELDER est préposé des douanes royales à Hirtzbach (dessin ci-contre) en 1824 après avoir été laboureur. Il quittera cette profession en 1829 pour redevenir cultivateur, mais son fils Jean entre dans les douanes à Bisheim (Haut-Rhin) en 1852 après avoir été tisserand.


    Jean sera muté dans différentes brigades du département du Haut-Rhin : Rumersheim, Ensisheim, Hirtzfelden (où nait son fils Henri GRÜNFELDER), Blodesheim, Hombourg, Geisswasser, Artzenheim, Kembs. Lors de l'occupation allemande de 1871, il passera du coté vosgien à Bussang  (déclaration de citoyenneté française le 1er juin 1872) où il termine sa carrière en 1878 (il a 54 ans).


    Cette profession est une spécialité de la famille GRÜNFELDER. Le frère de Johann, Balthasar né en 1793 à Walschbronn (Moselle) est également préposé des douanes. Le fils  de ce dernier et neveu de Johann, Jacques GRÜNFELDER né en 1822 à Walschbronn sera préposé des douanes de 1840 à 1851 et sous-brigadier des douanes de 1852 à 1856, date à laquelle il entre dans la gendarmerie. Le frère ainé d'Henri GRÜNFELDER, Jean-Henri né en 1852, a été officier des douanes. Enfin, deux soeurs d'Henri GRÜNFELDER se marient avec des douaniers :  Marie-Élisabeth épouse en 1881 à Bussang Joseph Aloyse HERBST ;  Marie-Rose dite Rosalie épouse en 1888 à Bussang un brigadier des douanes, Joseph SÜSS.

     

    La vocation du service des brigades des douanes est de lutter contre la contrebande, d'où la necessité d'une présence permanente sur le terrain, de jour comme de nuit. Jusqu'à la fin du 19° siècle, la durée journalière de travail n'est jamais inférieure à 10 heures, tandis que les salaires ne sont pas très élevés.

     

    douaniers Belfort

     


     



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  • Les MASSON et les ROVEL sont cousins éloignés par l'intermédiaire d'un certain Quirin ESTIENNE. Il n'est pas de Bertrimoutier comme les MASSON et les ROVEL, mais de Ban-de-Sapt (une dizaine de km au nord de Saint-Dié-des-Vosges en direction de Senones) où il est né avant 1653. Il émigre vers Colroy-la-Grande où il se marie et décède en 1712.


     Par son fils Joseph, Quirin ESTIENNE est l'ancêtre à la 6° génération de Charles MASSON et par sa fille Marie, il est l'ancêtre à la 6° génération également de Marie Elisa ROVEL  épouse de Charles MASSON.


    Il se marie une première fois le 5 juillet 1671 à Colroy-la-Grande  avec  Marguerite GÉRARD, qui lui donne au moins 4 enfants dont Joseph né en 1678. Après le décès de Marguerite GÉRARD en août 1684, il se remarie en novembre de la même année avec Marie THOMAS, dont il aura aussi 4 enfants au moins, et parmi eux Marie née en 1685.

     

    Les MASSON et les ROVEL ont ainsi un ancêtre commun, mais aussi un 2éme village d'origine en commun : Colroy-la-Grande. Colroy la Grande P1020522

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     L'église de Colroy-la-Grande        

    GERARD Marguerite photo

     

     

     

     

    Colroy-la-Grande est aussi le village d'origine de la mère de Charles MASSON, arrière-grand-mère de Jean LOCHER, Marie-Marguerite GÉRARD qui nait à Colroy le 8 juillet 1801. Elle est la fille de Jean-Pierre GÉRARD et Marguerite JEANDIN, tous deux de Colroy.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Colroy-la-Grande est le village d'origine d'une autre famille alliée aux ROVEL : les MAURICE.

    Jean-Baptiste ROVEL se marie le 12 janvier 1756  avec Marguerite MAURICE née à 3 km de Colroy, à Lubine. Son père Jean MAURICE comme son grand-père Demenge sont dits de La Goutte, nom d'un hameau de Lubine, pas très loin de la chapelle de la Jambe de Fer, lieu de pélerinage chaque lundi de Pentecôte.


    Colroy Lubine P1020536

    Lubine Chapelle Jambe deFer

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une légende est attachée à cette chapelle construite à l'emplacement d'une hutte de bucherons. Durant la guerre de Trente Ans, les blessés aux jambes venaient se réfugier  dans cette hutte et y étaient miraculeusement guéris, d'où la "jambe de fer" et la chapelle érigée en reconnaissance appelée aussi chapelle des bucherons (d'après le livre "Chapelles des Vosges" de Bernard PERRIN).


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  • Peter ENGEL, notre ancêtre verrier venu de Suisse,  plus précisément de Welschenrohr dans le canton de Soleure, est peut-être d'une famille bernoise. C'est ce que tendraient à montrer les recherches faites par Christian SCHMITT , lui aussi descendant de verriers suisses, les SCHMID.

     

    Christian SCHMITT confirme le début de  l'ascendance de Peter : il est fils de Urs ENGER et de Barbara HUG. Mais son grand -père serait Lorenz ENGER époux de Barbara MEYER, lequel serait né vers 1560 dans le district de Saanen (canton de Berne) d'un père fermier à l'alpage Brisenmatt : Hans ENGER ou HÖNNGGER.

     

    Hans ENGER aurait quitté le canton de Berne pour des raisons religieuses : en 1555, la Réforme protestante  est introduite dans le distrit de Saanen, à l'occasion de son rattachement au canton de Berne, majoritairement réformé. Hans ENGER, catholique convaincu, refuse de céder au "cujus regio, ejus religio" (telle prince, telle religion) et part s'installer à Schafmatt près de Welschenrohr (dans le canton de Soleure à majorité catholique), où il va s'initier au travail des verriers en compagnie de Simon HUG verrier de Balstahl arrivé à ce même Schafmatt vers 1560.


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  • Joseph HEMMERT, ancêtre à la 8éme génération de Henri GRÜNFELDER, était gardien de porcs à Diemeringen (Bas-Rhin) et avait épousé vers 1646 une certaine Margaretha, dont le nom de jeune fille n'est pas connu. Ils ont eu au moins 3 enfants, dont Jean-Adam, notre ancêtre. Ce dernier a du vivre un drame familial assez violent puisque sa mère a été brulée comme sorcière, alors qu'il devait avoir entre 20 et 30 ans (sa date de naissance n'est pas connue avec précision).

    Le 16 octobre 1673, Margaretha et  5 autres femmes dont la femme d'un aubergiste et celle d'un charpentier, sont "décapitées par l'épée et brûlées pour sorcellerie près du gibet" (texte trouvé sur les actes).

     

     

    HEMMERT sorciere

     

     

    Didier HEMMERT , descendant de Marguerite et archiviste à Sarreguemines, indiquait en 1996 : "En pays de frontière confessionnelle, il faut éviter les transfuges. Tous les moyens sont bons. L'élimination physique de Marguerite connait sans doute un arrière fond de cette nature ".

     

    Robert WEINLAND note sur son site généalogique qu'une douzaine d'habitants de Diemeringen ont subi le même sort dans les années 1670-1671.  Les procès en sorcellerie se sont répandus dans toute l'Europe principalement entre 1580 et 1630, et jusqu'à la fin du 17éme siècle pour l'Alsace.

     

    Anne Sylvestre les a chantées ...


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  • Catherine ENGEL est l'ascendante par les femmes à la 5° génération de Marie-Anne PFISTER. Elle a été baptisée le 14 septembre 1659 à Soultz, mais est en fait née à la verrerie (Glashütte) qui se trouvait à proximité, de l'union de Peter ENGEL (ENGER) et de Brigida MEYER.(fiche généalogique sur le site geneanet)


    Peter ENGEL est le descendant de deux familles de verriers assez connus en Suisse dans le canton de Soleure : son père Urs ENGER était verrier à Gänsbrunnen (près de Welschenrohr)  où Peter nait le 14 mai 1616, son grand-père maternel Simon HUG, né vers 1530, était verrier à Balsthal, à une dizaine de km de Welschenrohr, dans la même vallée de la Dünnern.


    La vallée de la Dünnern dans le canton de Soleure a été depuis longtemps le siège d'activités verrières : vers 1480, la confrérie de Sainte-Agathe à Balstahl comptait 23 verriers. Simon HUG descend d'une des familles de Balsthal, mais quitte la verrerie vers 1560 pour fonder sa propre verrerie au lieu-dit Schafmatt à Gänsbrunnen à quelques km en amont sur la Dünnern (tout près de Welschenrohr). Son fils Urs HUG reprendra sa succession : en 1599, alors que son père est décédé, il est autorisé à exploiter des bois au lieu-dit Rüschgraben. Les HUG et les ENGER-ENGEL quittent Schafmatt pour Rüschgraben.


    En plus de Urs, Simon HUG a eu au moins 3 enfants, dont une fille Barbara qui épouse à Welschenrohr le 26 juillet 1614 un autre verrier Urs ENGEL (ENGER), père de Peter ENGEL.

     

    Gansbrunnen chapelle stJoseph 03Après 1627, les actes des verriers seront enregistrés à Gänsbrunnen même où une chapelle a été construite et financée par les verriers, comme le montre l'inscription en latin ci-contre que l'on trouve sur la chapelle St-Joseph de Gänsbrunnen.

     

    Suite à de nombreux conflits avec les autorités soleuroises, la verrerie est fermée vers 1651, et la famille ENGEL quitte la Suisse pour la région de Guebwiller : cette même année, Jacques, Henri, Urs, Jodocus et Peter ENGEL mettent en marche les fours de la verrerie de Rimbach au lieu-dit Glashütte et c'est Henri ENGEL qui en assure la direction comme prévôt de la verrerie. Il est remplacé l'année suivante par son frère Peter ENGEL qui restera prévôt de la verrerie jusqu'en 1671, année de son décès. Peter ENGEL aura assuré pendant près de 20 ans la charge de représenter les verriers auprès des autorités de Soultz, ville qui lui accordera le titre de bougeoisie.


    Peter a eu 10 enfants de son mariage (probablement à Gänsbrunnen) avec Brigida MEYER, dont Catherine ENGEL, l'ancêtre de Marie-Anne PFISTER.


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