• Joseph HEMMERT, ancêtre à la 8éme génération de Henri GRÜNFELDER, était gardien de porcs à Diemeringen (Bas-Rhin) et avait épousé vers 1646 une certaine Margaretha, dont le nom de jeune fille n'est pas connu. Ils ont eu au moins 3 enfants, dont Jean-Adam, notre ancêtre. Ce dernier a du vivre un drame familial assez violent puisque sa mère a été brulée comme sorcière, alors qu'il devait avoir entre 20 et 30 ans (sa date de naissance n'est pas connue avec précision).

    Le 16 octobre 1673, Margaretha et  5 autres femmes dont la femme d'un aubergiste et celle d'un charpentier, sont "décapitées par l'épée et brûlées pour sorcellerie près du gibet" (texte trouvé sur les actes).

     

     

    HEMMERT sorciere

     

     

    Didier HEMMERT , descendant de Marguerite et archiviste à Sarreguemines, indiquait en 1996 : "En pays de frontière confessionnelle, il faut éviter les transfuges. Tous les moyens sont bons. L'élimination physique de Marguerite connait sans doute un arrière fond de cette nature ".

     

    Robert WEINLAND note sur son site généalogique qu'une douzaine d'habitants de Diemeringen ont subi le même sort dans les années 1670-1671.  Les procès en sorcellerie se sont répandus dans toute l'Europe principalement entre 1580 et 1630, et jusqu'à la fin du 17éme siècle pour l'Alsace.

     

    Anne Sylvestre les a chantées ...


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  • Catherine ENGEL est l'ascendante par les femmes à la 5° génération de Marie-Anne PFISTER. Elle a été baptisée le 14 septembre 1659 à Soultz, mais est en fait née à la verrerie (Glashütte) qui se trouvait à proximité, de l'union de Peter ENGEL (ENGER) et de Brigida MEYER.(fiche généalogique sur le site geneanet)


    Peter ENGEL est le descendant de deux familles de verriers assez connus en Suisse dans le canton de Soleure : son père Urs ENGER était verrier à Gänsbrunnen (près de Welschenrohr)  où Peter nait le 14 mai 1616, son grand-père maternel Simon HUG, né vers 1530, était verrier à Balsthal, à une dizaine de km de Welschenrohr, dans la même vallée de la Dünnern.


    La vallée de la Dünnern dans le canton de Soleure a été depuis longtemps le siège d'activités verrières : vers 1480, la confrérie de Sainte-Agathe à Balstahl comptait 23 verriers. Simon HUG descend d'une des familles de Balsthal, mais quitte la verrerie vers 1560 pour fonder sa propre verrerie au lieu-dit Schafmatt à Gänsbrunnen à quelques km en amont sur la Dünnern (tout près de Welschenrohr). Son fils Urs HUG reprendra sa succession : en 1599, alors que son père est décédé, il est autorisé à exploiter des bois au lieu-dit Rüschgraben. Les HUG et les ENGER-ENGEL quittent Schafmatt pour Rüschgraben.


    En plus de Urs, Simon HUG a eu au moins 3 enfants, dont une fille Barbara qui épouse à Welschenrohr le 26 juillet 1614 un autre verrier Urs ENGEL (ENGER), père de Peter ENGEL.

     

    Gansbrunnen chapelle stJoseph 03Après 1627, les actes des verriers seront enregistrés à Gänsbrunnen même où une chapelle a été construite et financée par les verriers, comme le montre l'inscription en latin ci-contre que l'on trouve sur la chapelle St-Joseph de Gänsbrunnen.

     

    Suite à de nombreux conflits avec les autorités soleuroises, la verrerie est fermée vers 1651, et la famille ENGEL quitte la Suisse pour la région de Guebwiller : cette même année, Jacques, Henri, Urs, Jodocus et Peter ENGEL mettent en marche les fours de la verrerie de Rimbach au lieu-dit Glashütte et c'est Henri ENGEL qui en assure la direction comme prévôt de la verrerie. Il est remplacé l'année suivante par son frère Peter ENGEL qui restera prévôt de la verrerie jusqu'en 1671, année de son décès. Peter ENGEL aura assuré pendant près de 20 ans la charge de représenter les verriers auprès des autorités de Soultz, ville qui lui accordera le titre de bougeoisie.


    Peter a eu 10 enfants de son mariage (probablement à Gänsbrunnen) avec Brigida MEYER, dont Catherine ENGEL, l'ancêtre de Marie-Anne PFISTER.


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  • Parmi les ancêtres de Louis MEISSERT, on trouve un personnage qui a marqué le village de Néewiller, Wendel DECK. Cette famille est profondément enracinée dans le village, puisqu'on en trouve des mentions avant la guerre de Trente Ans.(1)

     

    Wendel DECK né vers 1679 est l'arrière-grand-père de Marguerite DECK épouse de Jean-Michel MEISSERT, lui-même arrière-grand-père de Louis MEISSERT.(fiche généalogique visible sur geneanet)

     

    Comme la majorité de la population, Wendel DECK est laboureur, mais comme laboureur à chariot (deux chevaux),  il possède un domaine important avec journaliers, valets et domestiques. En 1729, il acquiert les 2/3 du domaine seigneurial du Hofgut, dont le fermier vient de décéder. Sa gestion n'étant pas du goût du Prince-Évêque, il en est dépossédé en 1733. Il prend la défense des villageois lorsque ceux-ci sont accusés de voler des terres seigneuriales. Il essayera, sans succès, de récupérer le domaine du Hofgut lors d'unbe adjudication en 1741.

     

    Mais Wendel DECK exerce une deuxième activité, péager du Prince-Eveque. Il préléve une taxe (péage) sur toutes les  marchandises achetées ou vendues, et touche le dixième des sommes récoltées comme salaire : cette fonction ne lui fait pas que des amis !

     

    Dernière activité, Wendel DECK est cabaretier. En 1729, il omet de chercher sa part de "banvin" (vin du domaine seigneurial imposé aux cabaretiers à un prix élevé). Comme il ne répond pas à la convocation du bailliage, il écope d'une amende de deux florins et demi. En 1735, il est condamné pour avoir engagé des musiciens destinés à un bal, sans autorisation et sans avoir payé la taxe spéciale.

     

    En plus de se activités profesionnelles, Wendel DECK exercera la fonction d'Anwald, sorte de chef  de village représentant du Prince-Eveque : nommé en 1728, il le restera jusqu'en 1756. Il remplira ce rôle avec autorité, voire plus...On lui reproche d'être un autocrate, et la communauté villageoise arrive à contester ses décisions. A la fin de son mandat, une enquête des pièces comptables aboutit à une condamnation de l'Anwald qui aurait soustrait plus de 300 redevances d'habitants et 70 florins de droit de bourgeoisie à ce qu'il devait au Prince-Eveque !

     

    Enfin, dernière particularité de cet homme peu ordinaire, peu de temps après le décès de sa femme en 1755 , il se remarie alors qu'il a déjà 75 ans ! Il restera veuf pendant 7 ans après le décès de  sa deuxième femme. Wendel DECK meurt le 26 avril 1776 agé d'environ 97 ans !

     

    (1) d'après Raymond SCHWENGLER, Néewiller et son histoire, Bulletin communal de Néewiller, n°43, septembre 1999.


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  • Anna-Margaretha HAAS est une ancêtre à la 7° génération de Marie ACKERMANN. L'ascendance passe par le grand -père de Marie, Christophe Antoine ACKERMANN, qui épouse en 1813 Anne-Marie JEHLEN, arrière-arrière-petite-fille de Anna-Margaretha HAAS.

    Le grand-père de Anna-Margaretha HAAS se prénomme David (sa fiche généalogique est visible sur le site geneanet) et nait aux environs de 1595 à Jungholtz, village situé à moins de 5 km de Guebwiller et connu pour abriter une communauté juive importante.

     

    Par une lettre datée du 13 février 1617, le curé de Guebwiller, Frédéric FREY, sollicite de l'évêque de Bâle l'autorisation de baptiser David HAAS, qu'il a catéchisé pendant 13 à 14 semaines. Signe que la famille était assez connue dans la région, on a demandé à l'archiduc Léopold d'Autriche d'être le parrain : Léopold d'Autriche est prince-abbé de Murbach (abbaye voisine de Guebwiller) et de Lure depis 1614 et frère du futur empereur du Saint-Empire romain germanique, Ferdinand II d'Autriche.

     

    "Le 27 avril 1617, sainte fête de Pâques, Léopold, qui s'appelait auparavant David et était juif, a été baptisé en l'église paroissiale de Guebwiller et tenu sur les fonts baptismaux par le Révérendissime et Sérénissime Prince Léopold, Archiduc d'Autriche et le très noble dame Éve de Schauenbourg, veuve, née de Baerenfels."

     

    David se prénomme dorénavant  Léopold, comme son illustre parrain, lequel obtient son admission à la bourgeoisie de Guebwiller cinq an plus tard, en 1622. La même année, il se marie avec Anastasia,  la fille du charron Conrad MEYER : le contrat de mariage est daté du 10 avril 1622 et mentionne des témoins haut-placés, le receveur de l'abbaye de Murbach,  le grand-bailli de Guebwiller ainsi qu'un membre du conseil.

    En 1623, il achète une vigne et en 1624 une maison dans la ville basse, maison "qui donnait sur la grand-rue par devant" : il avait pignon sur rue !

     

    Mais quelle profession exerçait-il ? Il a d'abord fait le commerce de gros bétail et surtout de chevaux (maquignon), commerce qui était l'apanage des juifs à cette époque. Après la guerre de Trente Ans, on le retrouve au service de l'abbaye de Murbach : cavalier d'escorte, garde à cheval de l'abbaye vers 1651. Il devait êre bon cavalier !

     

    Avec le début de la guerre de Hollande (1672), il se réfugie en Suisse dans le canton de Bâle. C'est là qu'il décède (à Muttenz) le 23 janvier 1675. Les registres de Guebwiller continuent à mentionner  ses origines juives et son parrainage :

     

    "A la même époque est mort en exil à Muttenz, village du canton de Bâle, Léopold Haas, bourgeois de ce lieu, né juif, baptisé publiquement en cette église dans sa jeunesse, en 1617, en présence de son Altesse Sérénissime l'Archiduc Léopold d'Autriche, son parrain. Qu'il repose en paix."

     

     

    Une grande partie des informations sont dues à Denis INGOLD, qui a consacré une brochure à "David Léopold HAAS, juif baptisé".  Le CDHF de Guebwiller a également édité une notice sur le patronyme HAAS.


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  • Léger ACKERMANN, le père de Marie ACKERMANN, se marie à Guebwiller le 24 novembre 1859 avec Marie-Anne PFISTER, fille de Joseph Antoine PFISTER et de Reine GERMANN.

     

    DagmersellenJoseph Antoine PFISTER est né à Dagmersellen (photo ci-contre prise lors d'un voyage en Suisse de Marianne et Pierre LOCHER) dans le canton de Lucerne en 1786. Ses parents Hans Ulrich PFISTER et Élisabeth SCHMIDLI s'y sont mariés vers 1775, et y sont décédés tous les deux, Hans Ulrich le 18 mai 1803 et Élisabeth le 31 mars 1795.


    Après son émigration vers Bergholtz (Haut-Rhin) aux environs de 1824, Joseph Antoine PFISTER épouse, toujours à Bergholtz, Reine la fille du vigneron Hans-Jacob GERMANN et de Barbe AULLEN.

     

    La famille PFISTER de Dagmersellen possédait dans le canton de Lucerne un blason qu'elle partageait avec les PFISTER de villes et villages voisins Altishofen, Grosswangen, Lucerne, Reiden et Ruswil, tous dans le canton de Lucerne.


    PFISTER blason

    André GANTER du Centre Départemental d'Histoire des Familles mentionne l'émigration des PFISTER d'Altishofen vers Traubach-le-Bas (Haut-Rhin) dans sa notice familiale PFISTER.

     

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